L’EDI grande distribution un outil indispensable pour le secteur

L’EDI grande distribution a été l’une des avancées majeures du secteur de la grande distribution. En effet, les entreprise du secteur sont des pionniers en terme d’EDI (échanges de données informatisés). En effet, depuis plus de 30 ans, on y remplace les documents papier par les échanges électroniques pour maîtriser les coûts et rationaliser la chaîne d’approvisionnement.

Découvrez comment le secteur de l’industrie utilise l’échange de données informatisé et quels sont ses challenges de demain.

Les particularités du secteur de la grande distribution

Les contraintes du secteur de la grande distribution

Les grandes surfaces et les grandes surfaces spécialisées ont une structure de supply chain unique. De fait, la gestion des stocks et la rapidité des ventes sont autant de points importants. De même, la gestion d’une multitude de références, le volume des transactions, l’importance de la disponibilité en magasin, la gestion de la demande incertaine et l’obligation de traçabilité des produits alimentaires et des marchandises périssables. Tous ces éléments sont autant de contraintes nécessitant efficacité et flexibilité dans le processus métiers et l’EDI grande distribution.

Dans la grande distribution, le moindre retard ou accroc dans la chaîne d’approvisionnement affecte directement le niveau de service auprès du client final.

Un secteur pionnier dans l’EDI

Ce secteur a été l’un des premiers à automatiser les échanges de documents, commandes et factures clients, parfois par le biais de centrales d’achats. Celles-ci ont favorisé l’émergence de l’EDI grande distribution.

Par la suite, l’automatisation de la réception des avis d’expédition électroniques a été la solution pour désengorger les quais de réception des entrepôts suite à l’augmentation de la fréquence des livraisons.

La généralisation des flux EDI grande distribution a permis de gagner du temps et de mieux connaître l’état des stocks. En conséquence, la réactivité de l’entreprise face aux imprévus s’est grandement améliorée.

Pour que l’ensemble des échanges commerciaux fonctionne parfaitement, l’un des enjeux importants de ce secteur d’activité est la synchronisation globale des données, appelée GDS (global data synchronisation).

Chaque fournisseur doit fournir un fichier référence de ses marchandises avec toutes les informations sur les produits, les codifications, les autorisations, les prix et les promotions.

Les scénarios EDI grande distribution utilisés dans le secteur

Un scénario EDI classique

Le scénario EDI classique entre la grande distribution et ses fournisseurs est l’envoi des bons de commande (ORDERS EDIFACT) et la réception des bons de livraison (DESADV EDIFACT) et factures (INVOIC EDIFACT) correspondants.

En Europe, la norme EDIFACT est la plus généralement utilisée dans les industries. GS1 a pour mission de gérer la mise en œuvre globale des codes-barres dans les messages standardisés.

Dans le cas du cross-docking, le fournisseur doit livrer à un seul entrepôt des produits regroupés en lots distincts et destinés à des lieux finaux différents. On utilise alors des commandes et avis d’expéditions allotis.

NOTA BENE : les commandes alloties sont aussi adressées par voie électronique dans le format EDI ORDERS (et DESADV pour les avis d’expédition correspondants).

Le message DESADV est le message clé pour la traçabilité alimentaire. Il permet de rapprocher chaque palette des numéros de lots et des dates limites de consommation.

NOTA BENE : concernant la facturation électronique, la dématérialisation fiscale, possible grâce à un système informatique adapté, est largement répandue dans ce secteur. En effet, elle répond aux besoins de traitement et d’archivage de gros volumes de documents, à moindre coût.

Focus sur la gestion partagée des approvisionnements en EDI grande distribution

La GPA (gestion partagée des approvisionnements) est une forme d’organisation dans laquelle les prestataires logistiques s’occupent conjointement de la gestion des approvisionnements.

La GPA permet une approche collaborative de la gestion de la chaîne logistique avec une diminution des niveaux de stocks, des délais d’approvisionnement et du coût total de la supply chain. 

On trouve deux variantes à la GPA :

  • le VMI (Vendor Managed Inventory) : le fabricant assure seul la responsabilité du réapprovisionnement en fonction des données de ventes qui lui sont transmises. C’est le mode d’approvisionnement principal dans le secteur particulier du retail ;
  • le CMI (Co-Managed Inventory) : le fournisseur propose au distributeur un réapprovisionnement suivant des règles préalablement établies, mais l’approbation du distributeur est obligatoire avant toute livraison.

NOTA BENE : les messages EDI utilisés en GPA sont les inventaires de stock (INVRPT) et données de vente (SLSRPT). Le fournisseur propose ensuite un approvisionnement via une ORDER proposition et reçoit en retour une ORDER confirmation.

Quel avenir pour l’EDI grande distribution ?

Evolution des habitudes des consomateurs

Recul des hypermarchés, développement du e-commerce, explosion des drives et des magasins de proximité, livraison à domicile, crises sanitaires, gaspillage alimentaire, demande de transparence… Les enseignes sont constamment contraintes de se réinventer, notamment côté web.

Pour faire face à ces nouveaux défis, il est important de disposer, au moment où l’on en a besoin, d’informations complètes, fiables et à jour concernant les produits.

Côté solution EDI grande distribution, cela signifie enrichir les informations des produits de grande consommation et les rendre plus qualitatives.

Mise en place d’une supply chain fiable, performante et réactive

Dans toutes les mutations qui les attendent, les entreprises de la grande distribution devront aussi pouvoir s’appuyer sur une supply chain fiable et flexible. Ceci va naturellement vers la mise en place de protocoles de communication et des partenariats plus étroits entre fournisseurs et distributeurs.

Récupérer automatiquement les états de stocks des fournisseurs et communiquer avec eux via internet et des solutions Web sont des pistes d’évolutions futures.

L’EDI est majoritairement utilisé par les acteurs du secteur et s’approche de son degré maximal de maturité. Face à la complexité accrue des chaînes logistiques et au besoin d’une transmission de données en temps réel, l’heure est peut-être venue de franchir un nouveau cap et de se tourner vers un domaine plein de promesses : la blockchain.

L’objectif des acteurs de la grande distribution et de leurs fournisseurs est de fournir aux clients finaux le bon produit, au bon endroit, au bon moment et au bon prix. Cela ne serait pas possible sans des échanges B2B informatisés et efficaces, qui sont aussi la clé pour répondre aux défis du futur.

Expert de l’EDI dans le marché de l’automobile, Tenor est aussi un acteur majeur de l’EDI grande distribution. Si le sujet vous intéresse consultez cet excellent article sur l’EDI logistique et la Supply Chain. De même contactez nos équipes pour calibrer votre projet.


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Supplier EDI Onboarding ou comment embarquer l’ensemble de vos fournisseurs en EDI ?

Entamer une démarche de Supplier EDI Onboarding (déploiement EDI fournisseurs) est un atout stratégique pour vos échanges commerciaux. En effet, le fait d’échanger des données de manière informatisée via des documents dématérialisés, comme des factures numériques par exemple, comporte un avantage considérable pour votre entreprise. Votre gestion commerciale est facilitée grâce à des solutions logicielles innovantes. C’est le cas, par exemple pour la dématérialisation des factures.

Entrer dans une démarche Supplier EDI Onboarding ne se résume pas à un choix technique de solution EDI. Voici quelques pistes pour transformer cette démarche en une vraie success story.

Les enjeux d’un déploiement réussi

Mettez en place de flux EDI fournisseurs

Mettre en place les flux EDI fournisseur, c’est bien. Mais déployer les échanges électroniques avec l’ensemble de vos fournisseurs, petits et grands, et automatiser 100% des échanges de documents du processus purchase-to-pay, voilà un moyen significatif de gagner du temps et de réduire les coûts dans votre entreprise.

Pour bénéficier des gains de l’EDI achat, il faut viser le déploiement de tous les fournisseurs : c’est le processus « Déploiement EDI fournisseurs » ou Supplier EDI Onboarding .

Augmentez les bénéfices de l’EDI en systématisant le déploiement EDI fournisseurs

L’Echange de Données Informatisé maximise ses bénéfices lorsque le nombre de transactions et de messages entre interlocuteurs augmente. Plus le nombre de messages échangés et de partenaires est important, plus les avantages sont significatifs pour votre entreprise.                             

Les avantages sont d’autant plus importants que les transactions sont nombreuses et que les messages déployés sont pertinents pour votre entreprise. 

Conseil : pensez à l’ensemble des documents papier échangés avec vos fournisseurs, de l’envoi des bons de commande à la réception des bons de livraison et des factures électroniques, voire même à la dématérialisation fiscale.

Rationalisez les phases de déploiement

La phase de déploiement doit être simple, efficace et rapide pour économiser les efforts auprès de vos équipes et trouver rapidement la rentabilité attendue.

La vitesse d’intégration des fournisseurs est le facteur important de la réussite de votre projet.

Une fois votre plateforme EDI prête, les étapes suivantes doivent être systématiques avec chaque fournisseur : plan de communication, enregistrement et connexions, tests de conformité, certification pour chaque scénario, phase de double flux (papier et voie électronique) et enfin phase de production.

Il est important de choisir des outils qui permettent un suivi efficace et le paramétrage simple de chaque fournisseur au cours du déploiement.

Conseil : l’accompagnement de votre service Achat est indispensable pour la réussite de ce projet d’entreprise.

Les clés du succès du Supplier EDI Onboarding

Voici quelques idées pour transformer votre déploiement EDI fournisseur en véritable onboarding.

Les guidelines EDI

Construisez votre cahier des charges EDI. Diffusé à vos fournisseurs en amont du déploiement, il évitera les incompréhensions et simplifiera les phases de test.

Il peut être constitué d’un contrat d’interchange, document contenant les types de message utilisés, la fréquence, les protocoles de communication possibles, les identifiants, les procédures de back-up.

Vos guidelines EDI doivent décrire par message le format standard choisi, le format EDI attendu ainsi que les données obligatoires pour votre système d’information.

Conseil : faites apparaître les différents scénarios fonctionnels et la syntaxe EDI correspondante dans vos spécifications.

Les plans de communication de votre Supplier EDI Onboarding

La communication est une étape majeure pour réussir votre onboarding. Elle mérite une préparation soignée pour expliquer à vos fournisseurs les bénéfices qu’ils pourront eux-mêmes retirer de la mise en place de l’échange électronique des données, et ce que vous attendez d’eux. Dans le cadre de votre projet de déploiement EDI fournisseurs (Supplier EDI Onboarding).

Le plan de communication doit être adapté aux différentes vagues de déploiement.  Après avoir évalué le potentiel fournisseur global, regroupez les fournisseurs par chiffre d’affaire et volume de transaction et privilégiez d’abord les fournisseurs stratégiques.

Conseil : communiquez plusieurs fois, au fur et à mesure de l’avancement du déploiement.

Les plateformes d’autotest

En fonction du nombre de fournisseurs impliqués, il peut être pertinent de prévoir la mise en place de plateformes d’autotest comme celles d’Amazon ou de Wolkwagen. Ces plateformes de certification permettent aux fournisseurs de tester eux-mêmes la réception et la syntaxe du message EDI.  

Un rapport d’erreur est automatiquement généré si la syntaxe est incorrecte, permettant ainsi à l’émetteur du message d’apporter les corrections nécessaires sans solliciter l’équipe de déploiement côté client. Grace à ce système de vérification, l’intégration est assurée avant le feu vert pour passage en production.

Conseil : préparez quelques messages de test (un par scénario fonctionnel) qui permettront à vos fournisseurs d’optimiser leur phase de certification.

Proposer une alternative en Web EDI

Votre objectif est d’automatiser le traitement de toutes les transactions de vos fournisseurs en EDI. Cependant, certains ne sont pas équipés en EDI, notamment les petites entreprises. En leur offrant la possibilité de consulter ou de saisir leurs documents commerciaux via une solution logicielle, sur un portail web, vous bénéficiez de l’automatisation des échanges avec votre système informatique via internet, et cela quel que soit le fournisseur.

Conseil : grâce à un web EDI, intégrez immédiatement l’ensemble des documents dans votre ERP. L’apport est immédiat pour vos utilisateurs et le déploiement EDI peut continuer indépendamment.

Une équipe onboarding dédiée

Pour assurer le succès du déploiement, une équipe dédiée doit assurer le suivi des fournisseurs et garantir que les exigences soient respectées. Ce rôle peut être assuré au sein de votre entreprise ou délégué auprès de votre prestataire EDI.

Conseil : économisez du temps et des efforts en confiant vote Supplier EDI Onboarding (Déploiement EDI fournisseurs) à un partenaire qui facilitera le processus et garantira le respect des délais.

Les entreprises parient sur les flux B2B pour gagner en efficacité, compétitivité et réduire les coûts dans la chaîne d’approvisionnement. Pour réussir et avoir tous les gains de l’EDI, la méthode de déploiement est importante : agilité, efficacité et rapidité en sont les piliers.

Tenor accompagne ses clients depuis plus de 30 ans dans le déploiement de leurs EDI fournisseur à l’instar de son service EQP qui assure la validation, et l’homologation des fournisseurs. Contactez nos experts pour lancer votre projet de Supplier EDI Onboarding.


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Dématérialisation des factures : quelles sont vos obligations légales ?

Quelles sont vos obligations légales à compter du 1er juillet 2024 concernant la dématérialisation des factures ?

Au 1er juillet 2024, toutes les entreprises seront concernées par la dématérialisation des factures puisqu’elles seront dans l’obligation d’accepter les factures électroniques de leurs fournisseurs.

Découvrez dans cet article les différents modes de facturation électronique ainsi que les obligations légales concernant les échanges de factures avec les clients en BtoB et en BtoG.

La facture dématérialisée, c’est quoi ?

Ce que nous appelons facture dématérialisée ou dématérialisation fiscale est le moyen le plus abouti pour numériser toute la chaîne de facturation de l’émission de la facture à son archivage électronique durant la durée légale de 10 ans sans nécessité d’impression papier.

Qu’est-ce qu’une e-facture ?

Une e-facture ou facture électronique est une facture qui a été émise, transmise et reçue dans un format électronique structuré et normé.

Ainsi, la facture peut être lue et gérée de façon informatisée. Les données de facturation et les lignes de détail peuvent être intégrées dans les systèmes d’information. L’e-facture est soumise aux mêmes obligations (commerciales, juridiques, comptables et fiscales) que la facture papier.

  • Fonction commerciale : la facture spécifie les conditions de vente, de livraison, de prix et de paiement ;
  • Fonction juridique : la facture constitue la preuve de la réalité de la transaction commerciale et constate le droit du vendeur d’exiger le paiement ;
  • Fonction comptable : la facture est la pièce justificative des écritures comptables ;
  • Fonction fiscale : la facture est le support de contrôle de l’impôt et de l’établissement des montants de TVA collectée et déductible.

Les différents modes de facturation

Une entreprise peut envoyer ses factures sous format papier et/ou format électronique.

Une facture électronique coûte 10€ de moins que sa version papier pour les factures entrantes, et 6.5€ de moins pour les factures sortantes (source GS1France).

On distingue deux formes de facture dématérialisée :

  • La facture électronique non structurée, envoyée dans un format non-modifiable (format PDF ou JPEG) ;
  • La facture électronique structurée dont la forme respecte une norme d’échange (EDI ou format XML).

Lors de l’envoi d’une facture dématérialisée simple, la facture papier émise en parallèle reste le document original et la preuve juridique. Avec la dématérialisation des factures (dématérialisation fiscale) par contre, plus de support papier : la facture électronique devient le document original. Elle a valeur de preuve lors des contrôles réalisés par l’administration fiscale. Ceci peut donc être un bel avantage pour votre gestion des factures.

Grâce aux bénéfices en temps de traitement et en coût, l’utilisation de la facture électronique augmente de 5% tous les ans en France (source Businesscoot).

Le cadre réglementaire impose aux entreprises utilisant la facture électronique de garantir certains principes à compter de l’émission de la facture et jusqu’à la fin de sa période de conservation. Ces 3 principes sont :

  • L’authenticité de l’origine : assurer l’identité de l’émetteur de la facture ;
  • L’intégrité du contenu de la facture : aucune altération possible des données de facturation lors de l’échange ;
  • La lisibilité de la facture : l’administration doit pouvoir lire sans difficulté la facture.

Les directives européennes 2001/115/CE, 2006/112/CE et 2010/45/CE réglementent les pratiques en matière de dématérialisation des factures. Au niveau français, les règles sont transposées dans le Code Général des Impôts (CGI) et listées dans le Bulletin officiel des finances publiques (BOFIP).

Les trois pratiques admises par l’administration fiscale sont :

Conseil : dans le cas de la Piste d’Audit, vous devez mettre en place des contrôles documentés et permanents afin de permettre un lien fiable entre la facture électronique émise ou reçue et la livraison de biens qui en est à l’origine.

Sur le plan du contenu, les mentions obligatoires à indiquer sur les factures électroniques sont les mêmes que celles prévues pour les factures en format papier (la TVA par exemple).

Concernant les règles d’archivage des factures dématérialisées, l’administration fiscale impose un délai de conservation des factures de 6 ans. Toutefois, au niveau du droit comptable, les factures électroniques sont à conserver pendant 10 ans, c’est un processus classique pour les solutions de dématérialisation fiscale.

Des variations peuvent intervenir selon les pays concernés : sur les mentions légales, les formats, les certificats et l’organisation de l’archivage.

Conseil : dans le cas de factures émises entre pays, vous devrez respecter la réglementation en application dans le pays d’origine.

Qui est concerné par la dématérialisation des factures ?

Toutes les entreprises assujetties à la TVA sont concernées par la dématérialisation des factures.

Pour les opérations BtoG

Depuis le 1er janvier 2020, toutes les entreprises, quel que soit leur taille sont soumises à l’obligation de facturer par voie électronique les opérations commerciales réalisées avec la sphère publique : administrations, collectivités publiques, collectivités territoriales, etc. Toutes les factures à destination du secteur public doivent être transmises via le portail Chorus Pro.

Pour les transactions BtoB domestiques

A compter du 1er juillet 2024 et progressivement selon la taille des entreprises, l’obligation de la facturation électronique va s’appliquer à toutes les transactions BtoB domestiques.

Le cas des factures inter-entreprises dans la dématérialisation des factures

La loi Macron du 6 août 2015 oblige les entreprises privées à accepter la réception des factures qui leurs sont transmises sous format électronique.

L’émission obligatoire des factures électroniques sera progressivement mise en place entre 2024 et 2026.

Obligations propres aux marchés publics

En ce qui concerne les relations commerciales avec le secteur public, tous les pays européens sont soumis à la directive européenne 2014/55/UE.

Depuis le 1er janvier 2019, l’obligation de facturation électronique s’applique aux petites et moyennes entreprises, en plus des entreprises de plus de 250 salariés.

Depuis le 1er janvier 2020, l’obligation de réception de factures sous format électronique provenant d’un organisme public concerne les microentreprises.

Ainsi, depuis début 2020, toutes les factures entre l’Etat et ses fournisseurs sont dématérialisées. Pour cela, l’Etat a mis en place une plateforme d’échange de factures électroniques : le portail Chorus Pro.

Quelle est la législation en matière de dématérialisation des factures ?

La réforme de la dématérialisation des factures

L’ordonnance du 15 septembre 2021 a « fixé l’obligation de facturation électronique dans les échanges entre entreprises assujetties à la TVA et établies en France ». Le passage à la généralisation de la facture électronique en France repose sur deux obligations.

L’obligation d’e-invoicing

L’e-invoicing est l’obligation :

· D’émission des factures électroniques pour les transactions BtoB domestiques ;

· D’extraction et transmission des données de facturation auprès des administrations fiscales pour les opérations de contrôles et déclaration de chiffres d’affaires et de TVA.

 L’article 289 bis de l’ordonnance n°2021-1190 pose le cadre légal d’e-invoicing. Les factures électroniques doivent contenir les données de facturation et les mentions obligatoires dans un format structuré. La facture doit être envoyée à son destinataire soit par le Portail Public de Facturation soit par une Plateforme de Dématérialisation Partenaire. Simultanément, des données de facturation seront extraites des factures et transmises à l’administration.

L’obligation d’e-reporting

L’obligation d’e-invoicing étant limitée aux transactions commerciales BtoB domestiques et afin de permettre le contrôle de la TVA et son exigibilité ainsi que le pré-remplissage des déclarations de TVA, il est nécessaire de compléter les données de facturation transmises par l’e-invoicing par les données déclarées par l’e-reporting :

· Les ventes BtoC : les données à transmettre pour chaque transaction sont : date, montant HT, taux de TVA, montant de TVA collectée ;

· Les transactions BtoB à l’export : les données à transmettre sont : date, numéro d’identification du client, date de livraison, montant HT, montant de TVA ;

· Les paiements des achats : la TVA devient exigible au montant du paiement de la facture. En conséquence, les acheteurs doivent transmettre à l’administration fiscale pour chaque facture électronique réceptionnée : la date et le montant du règlement.

Le calendrier de la dématérialisation des factures

Pour les obligations d’e-invoicing et d’e-reporting, le calendrier d’application est le suivant :

· Le 1er juillet 2024 pour les grandes entreprises ;

· Le 1er janvier 2025 pour les entreprises de taille intermédiaire ;

· Le 1er janvier 2026 pour les TPE-PME.

Cependant, l’obligation d’accepter toute facture électronique revient au 1er juillet 2024 pour toutes les entreprises.

Pourquoi la dématérialisation des factures ?

La généralisation de la facture électronique s’inscrit dans une évolution européenne pour faciliter les échanges commerciaux transfrontaliers et de lutte contre la fraude.

Les enjeux de la dématérialisation des factures

Pour les Pouvoirs Publics français, le passage à l’obligation de la facturation électronique poursuit quatre objectifs décrit dans la loi de Finances de 2020 :

1.     Renforcer la compétitivité des entreprises par :

a.     L’allègement de la charge administrative,

b.     La diminution des délais de paiement,

c.     Des gains de productivité résultant de la dématérialisation,

2.     Simplifier à terme leurs obligations de déclaration de TVA et de chiffres d’affaires grâce à un pré-remplissage des déclarations ;

3.     Améliorer la détection de la fraude ;

4.     Suivre en temps réel l’activité des entreprises et de l’économie française.

Les avantages de la dématérialisation des factures

Les avantages de la dématérialisation des factures pour les entreprises sont multiples.

Des avantages de productivité et d’efficacité

Le passage à la facture numérique :

· Permet des gains de temps. Il n’est plus nécessaire d’imprimer et de mettre sous pli les factures. Les factures électroniques peuvent être émises directement à partir des informations transmises par l’ERP de l’entreprise ;

· Facilite la mise en place de solutions logicielles permettant des gains de productivité dans l’entreprise. Tout particulièrement pour les factures fournisseurs : automatisation du traitement des factures entrantes, automatisation des rapprochements et des réconciliations.

Des avantages de réduction de coûts

Le remplacement des factures papier par des factures numériques permet des économies immédiates sur les consommations de papier, d’enveloppes, les frais d’affranchissement, l’archivage papier. De nombreuses études établissent de gains de l’ordre de 50% à 75% sur l’ensemble des coûts de traitement après le passage au numérique.

Le respect des délais de paiement

En supprimant les étapes de ressaisies des factures, les traitements et les contrôles sont accélérés et de fait les mises en paiement sont plus rapides.

Une réduction des risques de fraude

L’automatisation des contrôles permet de rendre systématiques les vérifications des coordonnées du fournisseur, des informations bancaires indiquées sur la facture, d’un rapprochement avec une commande passée et livrée. Les tentatives de fraudes sont ainsi plus facilement détectables.

Une contribution à la réduction de l’empreinte carbone

Et enfin, la facture électronique contribue à la réduction de l’empreinte carbone favorisant la limitation des impressions papier, la consommation d’encre et le volume des archives papier.

Comment mettre en place la dématérialisation des factures ?

Pour la mise en place de l’obligation de la facture électronique BtoB, les pouvoirs publics ont décidé après consultation de :

· Limiter à trois le nombre de formats électroniques reconnus par le Portail Public de Facturation : CII, UBL et le format hybride Factur-X ;

· Opter pour le modèle en Y pour la mise en œuvre de la réforme ;

Ce qui permet aux entreprises qui facturent déjà par voie électronique de conserver leurs investissements et infrastructures techniques.

Toute entreprise est libre de choisir entre le Portail Public de Facturation ou/et une ou plusieurs Plateformes de Dématérialisation Partenaires en fonction de ses besoins fonctionnels et techniques.

Choisir le Portail Public de Facturation

Le Portail Public de Facturation remplace le portail Chorus pro pour les factures destinées à la sphère publique. Le PPF propose à toutes les entreprises un service de base pour envoyer et recevoir leurs factures BtoB dans un format électronique :

· Saisie direct des factures sur le portail ;

· Dépôt des factures dans un format PDF ;

· Réception des factures sur le portail dans le format Factur-X.

Choisir une Plateforme de Dématérialisation Partenaire 

Les Plateformes de Dématérialisation Partenaires sont des prestataires reconnus auprès de l’administration fiscale comme Tiers de Confiance. Les PDP ont en charge d’effectuer les contrôles de conformité des factures et de garantir leur traçabilité et suivi de l’émetteur jusqu’au destinataire.

Les PDP permettent aux entreprises de conserver leurs flux de facturation électronique déjà existant, tels les flux EDI que seuls les PDP pourront encore traiter. Mais aussi de bénéficier de services complémentaires tels :

· Connexion directe par API ou EDI avec le système d’information des entreprises pour l’envoi et la réception des factures ;

· La signature électronique des factures ;

· L’archivage numérique des factures et de leurs annexes durant les durées légales 6 ans (durée fiscale) et de 10 ans (durée comptable).

S’équiper d’un logiciel de facturation

Et enfin, les entreprises devront être équipée d’un logiciel de facturation électronique pour établir les factures dans un format numérique.

Mise en place de votre projet de dématérialisation des factures

Tenor EDI Services vous accompagne depuis plus de 30 ans dans la dématérialisation des factures. Remplissez notre formulaire de contact et contactez nos experts pour identifier vos besoins et lancer rapidement votre projet.

Si le sujet vous intéresse, prenez le temps de lire nos articles sur la dématérialisation fiscale ou le modèle clearance sur le Blog de Tenor pour plus d’informations.